Université Paris 8
Le nouveau bâtiment de l’UFR art de l’Université Paris 8 Saint Denis
Saint-Denis (93)
Livraison 2025
Université Paris 8
Le nouveau bâtiment de l’UFR art de l’Université Paris 8 Saint Denis
Saint-Denis (93)
Livraison 2025
Programme
Déconstruction et reconstruction d'un bâtiment d'enseignement supérieur dédié aux enseignements artistiques - UFR Arts (théâtre, cinéma, danse, photographie)
MOA
EPAURIF
MOE
SOA (mandataire), Inddigo (fluides, environnement, SSI, BIM), C&E (structure), ORFEA (acoustique), VPEAS (économie), Labeyrie et associés (scénographie), David Besson Girard (paysagiste), Antéa Group (démolition, désamiantage), Tess (façade), Fuga (design)
Bugdet
17 M€HT
SDP
4624 m²
Qualités &
Performances
Label E3C1, Certifié BDF Argent
Mission
Complète
Enjeux
Le nouveau bâtiment de l’UFR art de l’Université Paris 8 Saint Denis est situé à la proue du campus sud, face au métro. Cette situation exceptionnelle est l’occasion d’inscrire l’ensemble universitaire dans l’axe majeur du futur parc des Tartres qui lui fait face.
Après des étapes successives et une longue mutation, le campus de Paris 8 Saint Denis voit enfin ses deux parties rééquilibrées.
Face au grand Lawn du campus nord, le campus sud se reconstruit autour d’une nouvelle piazza qui ordonne les masses bâties et régule les flux d’ensemble.
Le bâtiment décline des espaces pédagogiques immersifs tout en offrant un univers de représentations culturelles ouvert sur la ville.
Le mode constructif du bâtiment autorise une évolution totale des espaces. Le volume compacte qui profite d’une bonne inertie laisse une large part à la ventilation naturelle.
Volumétrie
La volumétrie du bâtiment s’adapte aux différentes échelles du site et s’intègre de manière sensible au contexte de la ville. Le socle, avec ses grandes salles de représentations, regarde le parvis en présentant un fronton d’angle. Ce retrait qui adoucie le carrefour y conserve une largeur de trottoir confortable et permet de rejoindre naturellement la Maison de la Recherche.
La partie haute du bâtiment, fine et légère, se désaxe pour former une lanterne qui marque cette fois-ci son entrée dans le paysage du parc des Tartres. Cet élancement révèle enfin l’orientation principale des bâtiments du campus sud. La piazza centrale, son nouveau cœur, vient ancrer dans le sol cette coaxialité.
La composition générale est ainsi animée par un double mouvement, de l’intérieur (la piazza) vers l’extérieur (le parvis), et du sol vers le ciel.
Emploi des matériaux comme composition des façades animent une dynamique s’enroulant sur les quatre côtés du bâtiment. Le jeu des façades nourrit un dialogue continu entre la vie intérieure de l’UFR Arts, la piazza et les trottoirs de la ville.
Le mouvement qui se crée entre le socle de terre cuite et la lanterne aérienne révèle les contrastes nécessaires dans l’apprentissage des arts. Montant depuis les espaces de représentation au sol vers le monde pratique des studios, cette ascension aboutit aux salles de classe où règne la théorie.
Le parti architectural compose une volumétrie en mouvement et une matérialité naturelle dans une écriture contemporaine qui concilie côté piazza le calme d’une composition classique et ordonnée, et côté ville le mouvement dynamique de la ville et du territoire.
À la vaste pelouse aux formes sinusoïdales entourée de bâtiments aux alignements libres du campus nord, la piazza du campus sud propose un espace beaucoup plus ordonné, dynamique et lié aux bâtiments qui l’entourent.
La piazza, grande pièce extérieure arborée et meublée, est destinée à accueillir tous les usagers des bâtiments riverains avec confort et aisance. La partie centrale est ponctuée d’arbres et de grands meubles en bois pour s’asseoir et se tenir à l’ombre, seul ou à plusieurs. Le sol en briques sur champ laisse pousser l’herbe par endroits.
Autour de cette pièce, la galerie donne à lire clairement le principe de distribution du campus : une « promenade » périphérique pénètre sous le bâtiment A et son auvent, ainsi que dans le nouveau bâtiment, autour du théâtre, dans une boucle dedans-dehors qui unifie et donne la pleine dimension de l’UFR Arts de l’Université.
Intérieurs
Le projet articule une grande galerie en rez-de-jardin, les programmes de représentation et les liaisons verticales qui desservent à chaque niveau du bâtiment les grandes unités fonctionnelles, comme autant d’univers spécifiques : les « Studios » pour la production, les «Mezzanines » pour les professionnels encadrants, le studio son et enfin la « Lanterne » pour les salles de classe, les boxes et la salle de danse en belvédère sur la ville.
La galerie :
La galerie est une rue intérieure qui dessert les programmes de représentation, les salles mutualisées, le théâtre et ses annexes ainsi que les ateliers techniques dans une continuité spatiale. Chacun de ces espaces se présente comme un bâtiment ou une vitrine à l’alignement de cette promenade ou comme un élargissement à la façon d’une place de la Renaissance, à l’instar de l’agora dédiée à la diffusion artistique qui élargit la galerie pour accompagner son changement d’orientation à 90°.
Les studios :
Travailler ensemble, croiser et hybrider les connaissances, appartenir à une communauté (sens étymologique du terme université) s’accompagne d’une conception nuancée d’espaces génériques et d’espaces plus qualifiés. Les « Studios » forment un système spatial qui s’inspire donc de cette figure bien connue des studios cinématographiques et qui permet de mettre en relation un grand nombre de pièces par un réseau animé qui offre des possibilités multiples de connexions..
La mezzanine :
La mezzanine est en contact visuel avec les « studios » par une double hauteur. Cette plateforme est dédiée aux bureaux et salles des techniciens professionnels encadrants et au stockage du petit matériel. Cet espace à distance du flux étudiant permanent bénéficie d’une position qui permet une retraite ponctuelle.
La lanterne :
Les deux derniers niveaux accueillent les salles de classe, la salle de danse et les boxes de montage le long d’une galerie vitrée qui s’ouvre sur le toit jardiné des studios, sur le parvis du métro et sur le grand paysage des Tartres.
Entre la logique fonctionnelle qui a tendance à regrouper les programmes par famille mais à les isoler des autres et celle du mélange qui a tendance à multiplier les rencontres fortuites mais à brouiller l’orientation, l’équilibre du projet est trouvé grâce à ces quatre environnements spécifiques.